Étudiants jobistes

Pendant les vacances, mais aussi pendant l’année scolaire, plusieurs centaines de milliers d’étudiants travaillent. Chaque année, un nombre anormalement élevé d’étudiants jobistes est victime d’un accident de travail.

Le Code du bien-être au travail, Livre X, Titre III « Jeunes au Travail », décrit les mesures que l’employeur est tenu de prendre.

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Étudiants jobistes

Étudiants jobistes

L’employeur doit réaliser une analyse des risques spécifique pour les étudiants jobistes, qui tient compte de la sécurité, de la santé et du bien-être, mais aussi des possibilités, des faiblesses, du manque d’expérience et de la vulnérabilité du jeune.

Au début de l’occupation d’un étudiant jobiste, l’employeur doit fournir suffisamment d’informations ainsi qu’un encadrement et une formation adaptés. Veillez à consacrer une attention spécifique à l’accueil des étudiants jobistes (brochure d’accueil, parrain/marraine, check-list…). Il convient ainsi, entre autres, de fournir des explications sur les premiers secours, la lutte contre l’incendie, l’évacuation, les risques liés au poste de travail et les mesures de prévention.

L’employeur met à disposition des vêtements de travail adaptés et se charge de leur entretien. Des équipements de protection individuelle, tels que des gants, des masques respiratoires, des lunettes de protection, des casques, des chaussures de sécurité et une protection auditive, doivent également être disponibles.

L’employeur organise une surveillance de la santé adaptée et spécifique dans les cas suivants :

  • emploi de mineurs (moins de 18 ans) ;
  • travail de nuit ;
  • si l’analyse des risques révèle que l’étudiant jobiste est exposé à un risque spécifique.

Le législateur interdit de faire exécuter un travail dangereux aux étudiants jobistes, à savoir un travail :

  • que les jeunes ne peuvent objectivement pas exécuter, pour des raisons physiques ou psychologiques ;
  • qui expose les jeunes à des substances biologiques ou chimiques spécifiques (substances cancérigènes, p. ex.) ;
  • qui expose les jeunes à un rayonnement ionisant ;
  • qui expose les jeunes à des températures extrêmes, à des vibrations ou à du bruit ;
  • qui présente un risque d’accidents.

Un étudiant jobiste ne peut jamais conduire un chariot de manutention. En ce qui concerne les chariots non gerbeurs, tels que les transpalettes électriques commandés par un conducteur circulant à pied et les chariots à plate-forme commandés par un conducteur porté sur un poste de conduite, il existe des conditions spécifiques : âge minimum du conducteur, vitesse maximale, hauteur de levage réduite (hauteur juste suffisante pour pouvoir transporter la charge librement) et retour automatique à la position neutre et actionnement du frein dès que l’organe de commande est relâché.

Toutes ces mesures devraient contribuer à réduire le nombre d’accidents de travail parmi les étudiants jobistes.

Pour en savoir plus : emploi.belgique.be et p-i.be